Aller au contenu
blog a c cologie et parentalita c YZ9nRX1baxFEK5Ml

Comment concilier écologie et parentalité ?

Que nous soyons néophytes ou engagés dans une démarche pro-environnementale, en tant que parents, quels sont les moyens à notre portée pour limiter notre consommation et notre création de déchets ?

Au moment où j’ai su que j’étais enceinte, je me suis demandé s’il était responsable d’avoir un enfant dans le monde tel qu’il évolue, dans quelle planète et quelles conditions allait grandir mon enfant. Et alors même que je me demandais comment contribuer à laisser à mon enfant un monde meilleur, au fil de mes lectures j’ai découvert que les enfants contribuent à la création de déchets du fait de leurs besoins au cours de leur croissance : en effet, entre le matériel de puériculture, les couches, les jouets, les multiples renouvellements de garde-robe, élever un enfant nous amène à beaucoup (beaucoup !) consommer !…Que nous soyons néophytes ou engagés dans une démarche pro-environnementale, en tant que parents, quels sont les moyens à notre portée pour limiter notre consommation et notre création de déchets ?«Le plus petit geste est toujours mieux que la plus grande des intentions.», dit un proverbe empli de sagesse. Les petites actions d’un milliard de citoyens valent mieux que celles de 3 activistes du zéro déchet. Alors, voici quelques idées, en toute modestie, qui peuvent vous inspirer et vous permettre de devenir, à la mesure de vos possibilités, acteur du changement vers une consommation raisonnée et responsable.

  1. Nutrition du bébé :
un petit garçon assis à une table avec une cuillère L’allaitement : c’est sans doute le premier sujet : allaiter est, pour les mamans qui le peuvent et le souhaitent, la solution la plus écologique pour les premiers mois de vie de bébé : pas de création de déchets (boites de lait en poudre, bouteilles d’eau minérale). Pour les mamans qui souhaitent aller plus loin, vous avez la possibilité d’en aider d’autres en tirant leur lait et l’offrant aux lactariums, des établissements spécialisés dans la collecte et la conservation du lait maternel, destiné à des bébés prématurés qui ne peuvent survivre qu’avec du lait maternel. En effet, toute femme allaitante ou ayant déjà allaité, peut faire don de son lait. C’est totalement gratuit, comme le don de sang. La diversification alimentaire : vers l’âge de 4 à 6 mois, il est temps pour bébé de découvrir les goûts et les saveurs. Il est préférable, si vous en avez le temps et la possibilité, de privilégier pour cela les produits frais de saison, bio, et d’éviter les produits industriels sur-emballés et souvent remplis de conservateurs. L’achat d’un robot cuiseur pour bébé (si possible de seconde-main que vous revendrez un an plus tard) et de pots de conservation pour congeler vos soupes et compotes maison, sera sans doute un investissement utile si vous vous lancez dans l’aventure du fait maison.

2. Le change de bébé :

Une mère changeant la couche de son bébéLes couches : c’est un sujet stratégique ! Il est estimé qu’un enfant utilisera en moyenne 4340 couches avant d’être totalement propre et autonome. Alors, la solution la moins onéreuse et la plus écolo est évidemment l’usage de couches lavables. Mais pour la plupart des mamans, cela impliquerait une logistique difficile à concilier avec une vie active. Alors il existe une alternative plus chère mais plus respectueuse de l’environnement que les couches industrielles que l’on trouve dans le commerce, les couches fabriquées en France, saines et écologiques. On trouve de plus en plus de marques et de plus en plus facilement !Les produits de change : un seul mot d’ordre, opter pour la simplicité ! Les fesses de bébé n’ont pas besoin de sophistication, le marché regorge de laits, lotions, crèmes et lingettes, mais entre perturbateurs endocriniens et conservateurs, de façon générale, moins on utilise de produits… mieux c’est !Si vous avez opté pour des couches lavables, l’eau sera votre meilleurs alliée pour le nettoyage du postérieur de bébé. C’est aussi vrai si vous utilisez des couches jetables, mais elles supportent plus facilement les produits naturels gras, comme le liniment oléo-calcaire.Ici, on aime bien le liniment oléo-calcaire, qui permet de nourrir la peau de bébé sans lui indulger des dérivés chimiques, faciles à trouver en supermarché ou pharmacie (attention à bien regarder la notice et choisir des liniments contenant moins de 5 ingrédients), ou encore mieux, à fabriquer soi-même.

A éviter : les lingettes jetables, si possible même en déplacement. Privilégiez les lingettes lavables, ou à défaut un petit coton – de préférence certifié bio et non blanchi.

Les fesses de bébé ne nécessitent l’application d’un baume qu’en cas d’irritation. Le cas échéant, après avoir lavé à l’eau et ajouté une goutte d’huile d’olive sur les fesses de bébé, optez pour un baume contenant de l’oxyde de zinc, c’est magique contre l’érythème fessier !

3. Le matériel de puériculture :
Matériel de puériculture
Pour sa sécurité, son développement, comme pour sa sécurité, un bébé va entraîner des besoins particuliers, notamment l’achat de matériel de puériculture spécifique, dont l’utilité va être plus ou moins longue. L’offre sur le marché est immense et le marketing est fait pour créer des besoins qu’en tant que parents sans expérience, nous pouvons être tentés de satisfaire. Voici une courte liste d’incontournables, dont il est difficile de faire sans :

  • Le lit à barreaux : de taille 120x60cm et s’il a plusieurs hauteurs pour éviter aux parents de se casser le dos lors des multiples manipulations de bébés, le lit à barreaux est indispensable pour bébé. L’alternative du lit parapluie peut sembler intelligente mais le lit parapluie est un lit d’appoint dans lequel il n’est pas recommandé de positionner un matelas standard, pour raisons de sécurité. Les adeptes du « co-dodo » ou « co-sleeping » (attention, faire dormir bébé dans le lit de ses parents est une pratique très controversée du fait des risques qu’elle entraîne sur la sécurité de l’enfant, lire ici pour en savoir plus) devront quant à eux investir pour les premiers mois de bébé dans des berceaux cododo ou un réducteur de lit.
  • La baignoire : autant les premiers jours, en fonction de la taille et l’ergonomie de votre lavabo ou évier, vous pouvez baigner bébé dedans, autant la baignoire sera nécessaire pour les premières années de bébé. Si vous avez une baignoire pas trop grande, il est aussi possible de coucher bébé dans un fond d’eau et d’économiser ainsi un peu. Attention cependant à la quantité d’eau nécessaire et à la sécurité de bébé.
  • La poussette : citadine, sportive, 3 en 1, votre choix devra tenir compte de vos envies et de vos contraintes (votre taille, à ranger dans une voiture ou dans un petit appartement, avec ou sans nacelle pour les premiers mois, évolutive ou pas, avec siège-auto…). L’essentiel sera de bien étudier la question et de faire un choix réfléchi.
  • L’écharpe de portage ou le porte-bébé : ce sera une question de choix, lié à vos envies, convictions, état physique. Mais quel que soit l’objet de votre choix, il vous servira pendant les 6 premiers mois de bébé, à la maison comme en balade.*
  • Le transat : très utile pour poser bébé pendant ses phases d’éveil, le bercer doucement, le transat est un premier outil d’éveil et peut servir de chaise pour les premiers repas de bébé. Il sera délaissé dès que bébé se tient seul assis.
  • La chaise haute : là aussi, vos contraintes (espace et budget en particulier) orienteront votre choix. Nous avons une préférence pour les chaises évolutives, qui pourront accompagner votre enfant pendant des années. Elles sont plus chères mais c’est un investissement qui nous semble justifié.
  • La table à langer : on peut penser a priori que c’est un achat superflu, mais…. à raison de minimum 4 changes par jour, pouvoir poser bébé sur un meuble à hauteur suffisante pour ne pas se casser le dos est une raison suffisante de s’en équiper… et puis c’est super pour faire des bisous à son bébé !

Nous recommandons l’achat de matériel de puériculture de seconde main, l’investissement sera moindre, et s’il est bien entretenu, vous pourrez le revendre à prix coûtant ou presque, ce qui constituera pour vous une économie conséquente et un geste pour l’environnement. Vous cherchez à tester, vous êtes en vacances ? Regardez dans votre région les sites de location de matériel de puériculture, c’est une option éco-responsable, économique et qui vous évite d’avoir à gérer le déstockage !

4. Les vêtements :
deux body bébé vert et bleu
En matière de vêtements, on en a des choses à dire…
Impossible de ne pas commencer par quelques mots sur la fast-fashion, cette tendance lancée il y a 30 ans reposant sur le renouvellement ultra rapide des collections de vêtements, créant ainsi un sentiment de rareté pour les consommateurs et incitant à l’achat de produits peu chers et mal conçus. Dans un monde idéal, la production de vêtements devrait se centrer sur la conception d’articles conçus dans des bonnes conditions environnementales et sociales, et les vêtements produits auraient plusieurs vies. En tant que parents, lorsque l’on réalise qu’un enfant change au minimum 4 fois de garde-robe sa première année, il est indispensable de réfléchir à l’impact environnemental de notre consommation de vêtements.Acheter de seconde-main : les mentalités sur l’usage de produits de seconde-main ont beaucoup évolué ces dernières années, et c’est tant mieux ! Fini le temps où acheter de seconde-main était synonyme de pauvreté, il est aujourd’hui de plus en plus courant de voir les gens afficher leur utilisation de plateformes de revente de vêtements, tant pour acheter que pour vendre.L’utilisation de vêtements de seconde main ne date pas d’hier (legs intra-familiaux, dons entre amis, dépôts-vente etc.), ce qui change c’est de besoin et la capacité de valoriser les vêtements dont nous n’avons plus l’utilité, ajouté à la conscience écologique croissante.

Aujourd’hui, l’offre de vêtements de seconde main est immense : achats entre particuliers en ligne ou de main à main, ou encore à travers des des plateformes de revente, ou via un service d’échange comme Kids&Mamas.

Les vêtements bien-conçus. Notre devise : les vêtements de seconde main n’existent que parce que des vêtements de première main ont été fabriqués et vendus. Le principe est de ne pas se priver d’acheter neuf, mais de le faire sur des produits bien conçus – cliquez ici pour en savoir plus sur les labels de la mode éco-responsable.

Jeu pour enfant
5. Les jouets:
Les jouets ne sont pas en reste dans la course à la consommation : jouets d’apprentissage, éveil des sens, motricité, motricité fine, lecture, musique, il y en a pour tous les âges et tous les goûts. Alors comment faire pour ne pas transformer la maison en caverne d’Ali Baba, ne pas se ruiner tout en faisant plaisir à bébé et à soi-même ?Les jouets et jeux bien-conçus : Comme pour les vêtements, le principe est de ne pas se priver d’acheter neuf, mais de le faire sur des produits bien conçus. Concernant les jouets, il s’agira alors de regarder le lieu de fabrication, la matière -autant que possible, il conviendra de privilégier le bois, l’acier ou les textiles durables au plastique qui, sorti de l’usine émet des vapeurs toxiques. De plus en plus de magasins de jouets se spécialisent dans les jeux et jouets bien conçus, à l’instar de notre point relais chouchou, La Miocherie. Acheter de seconde-main : il existe, comme pour les vêtements, de plus en plus de sites en ligne de revente ou de location de jouets. Sur les réseaux sociaux par exemple, les groupes de mamans permettent les achats de main à main. La question du plastique : nous avons tendance à penser que le jouet en plastique, une fois sur le marché, a le devoir de vivre le plus longtemps possible. Son impact environnemental se réduit avec le temps, et plus on lui offre de vies, moins de jouets en plastique neufs seront mis sur le marché. Cependant, certains jouets finissent bien souvent dans la bouche de nos chérubins qui peuvent ainsi avaler des micro-particules de plastique, et ça, ce n’est pas terrible…Je terminerai sur un petit clin d’œil à une émission à laquelle j’ai participé il y a quelques mois aux côtés de la fondatrice de JeuChange, sur Sqool TV, où l’on a parlé… seconde main 😉 Conclusion : acheter un produit neuf, c’est créer un déchet futur. Il est utile de se poser systématiquement la question de l’utilité de l’objet convoité, sa durabilité, avant de l’acheter, que ce soit neuf ou d’occasion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *